Partout, la culture, mais à quelles conditions ?
Publié le 28 juin 2017
Politique québécoise de la culture
Partout, la culture, mais à quelles conditions ?
Montréal, le 27 juin 2017 – Réagissant au dépôt par le ministre de la Culture et des Communications du document de consultation sur la politique culturelle, la Coalition a tenu à saluer le fait que s’y trouve l’objectif d’améliorer la condition socioéconomique des artistes professionnels et des travailleurs culturels. Cependant, elle déplore que l’engagement soit simplement : « d’exercer une vigilance afin de faire évoluer ses outils en fonction des changements survenus dans les différents milieux. » Le gouvernement doit exercer un leadership qui dépasse la vigilance à cet égard.
Les quelque 176 000 artistes, artisans et travailleurs culturels du Québec qui représentent 3,7 % de la population active et génèrent environ 4 % du PIB, dont plusieurs sont sous juridiction des lois sur le statut de l’artiste, sont en droit de s’attendre à plus que des adaptations, mais à la mise en place d’outils permettant de leur offrir des conditions qui tiennent compte du caractère atypique et souvent précaire de leurs emplois.
La Coalition a déposé le 2 juin dernier un plan d’action pour les ressources humaines en arts et en culture au ministre dans lequel elle présentait les grands enjeux du secteur et une vingtaine de pistes d’intervention pour une véritable reconnaissance des forces et des besoins spécifiques de l’écosystème des arts et de la culture. Il y est question d’améliorer les conditions de travail et de pratique pour l’ensemble de sa main-d’œuvre – incluant la santé et la sécurité, la cohérence dans les filières de formation et le soutien au développement des compétences, etc.
Il va de soi que la Coalition va demander à participer au forum de consultation prévu en septembre et entend poursuivre son travail de sensibilisation auprès des élus, car s’il est souhaitable que la culture soit partout, elle doit aussi rimer avec le développement économique des communautés. « La culture est un secteur névralgique pour une société comme le Québec, qui doit être porteur d’investissements publics et privés soutenus et comporter des mécanismes permettant aux ressources humaines qui y œuvrent de se développer et d’exceller. En ce sens, il est dommage que le gouvernement n’ait pas clairement indiqué l’ordre des moyens financiers dont disposera la politique », ont indiqué les porte-parole de la Coalition.
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